Le 26 mai 2020, 45 jours après la triste disparition de leur président, Me Salifou Kébé, les 17 commissaires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont élu un nouveau dirigeant de l’organe de gestion électorale. Kabinet Cissé, qui y siégeait déjà en tant que commissaire et qui a su assurer l’intérim du défunt président, était déjà bien rodé pour occuper ce poste de responsabilité. C’est encore très tôt de prétendre faire un bilan en étant juste envers l’intéressé et paraître sérieux aux yeux de l’opinion publique. Mais ce vendredi, 10 juillet, qui marque le 45 ème jour de son élection, donne l’occasion de se pencher sur les débuts de Kabinet Cissé à la tête de la CENI. Est-ce que les jalons posés rassurent ?
Lui qui avait promis respect des échéances électorales, écoute de ses collaborateurs, respect de la loi et l’action à la place des discours, semble pour le moment tenir parole.
L’annonce courageuse de l’organisation de la présidentielle de 2020 à bonne date le jour de son élection, alors qu’aucun parti politique n’avait encore une position claire sur ce sujet, constituait déjà une sorte de rupture non moins rassurante. Puisque c’est dans un contexte où l’opinion la plus répandue, laisse croire que c’est seulement lorsque le chef de l’Etat annonce les élections que la CENI se précipite à proposer une date.
Aujourd’hui, le fait de rester fidèle à cet engagement à organiser les élections à bonne date, malgré des contestations qui ont leur raison ailleurs, est aussi perçu comme une marque de sérénité qui fait du bien à ceux qui militent en faveur d’une CENI qui ne se laisse pas détourner de ses objectifs par les humeurs des partis politiques qui ne finiront jamais d’avoir des raisons de contester ceci ou de rejeter cela.
La latitude laissée aux directeurs des différents départements de fournir des explications aux médias, comme l’a fait récemment le porte-parole de l’Institution, permet au président de la CENI de rester concentré sur l’essentiel notamment la bonne organisation de la présidentielle. Les réunions du CIP ont repris, le chronogramme partagé avec les partie-prenantes, beaucoup de sujets essentiels débattus entre la CENI et ses partenaires. Sans parler des formations des formateurs pour avoir des agents électoraux à la hauteur et la mobilisation des partenaires techniques et financiers qui ont déjà commencé à accompagner le processus.
Avec Guinee114