Dans le cadre de son programme de dialogue politique en Afrique de l’Ouest, la fondation KAS Konrad Adenauer Stiftung a organisé du 31 août au 02 septembre 2022 à Conakry un atelier de formation sous régional sur le thème : « Intégration sous régionale et souveraineté ».
Il s’agit de la deuxième session de la formation en académie politique dont la première s’est tenue en juin 2022 à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire.
Durant trois jours, les participants venus de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin et de la Guinée ont été outillés sur les facteurs, les avantages ainsi que les principaux défis et enjeux relatifs à l’intégration régionale.
L’objectif de cet atelier est d’attirer l’attention des jeunes futurs dirigeants de ces pays à se mettre à la tâche pour pouvoir faciliter cette intégration économique politique.
« Nous avons beaucoup de défis en Afrique de l’ouest surtout. Il faut de l’intégration sous-régionale de la jeunesse pour que nous puissons relever le défi auquel nous sommes confrontés.», a précisé Seny TONAMOU, conseillère au CNT et bénéficiaire du programme de formation de la fondation KAS.
Selon Dr Stefanie Brinkel représentante résidente et directrice du programme régional pour le dialogue politique en Afrique, cette formation vient renforcer celle qui s’est déroulée au mois de juin dernier à Yamoussoukro en Côte-d’Ivoire qui avait pour thème « la démocratie et l’Etat de droit ».
« En tant que fondation politique allemande proche de la CDU, nous défendons les valeurs et idéologies du centre droit. Nous sommes guidés par des valeurs d’équité, de justice et d’égalité des citoyens. A travers ce programme pour le dialogue politique en Afrique de l’Ouest, nous voulons promouvoir le dialogue entre les différents acteurs de la vie socio-politique afin de renforcer les acquis démocratiques dans la sous région. », a-t-elle rappelé.
Pour sa part, Tigui TRAORE, conseillère au CNT, a invité la jeunesse africaine en général et celle de la Guinée en particulier à prendre leur destin en main.
« La prise de conscience engagée et la conqute la plus urgente de notre jeunesse pour faire face au changement amorcé est en marche…Abandonne à elle-même, notre jeunesse a fini par s’installer dans un « silence intrieur » d’amalgames nourrit par la propagation de l’information à tout va » avec cette conscience profonde de changement, d’une inacceptable condition humaine. Ne laissons pas notre besoin de raccourcis bouleverser la réussite de cette transition. Prendre du recul est nécessaire pour mieux appréhender les systèmes de valeurs, le temps permet de mieux comprendre certaines situations, de les faire avancer ou de ne pas les faire avancer. Nous devons impacter par notre grande intelligence. Nous devons surmonter nos émotions pour rester focus. C’est Nous qui pouvons changer le film, changer l’histoire. N’accordons plus de temps aux débats de personnes, écoutons peu les médias afin de pallier au jugement préconçu et nous faire notre propre opinion de l’histoire parce que nous sommes une jeunesse consciente, exigeante et critique. Oui le meilleur est en nous. », a-t-elle interpellé.
Au cours des trois jours, plusieurs thèmes ont été abordés, entre autres : »Quel regard des jeunes sur le processus d’intégration sous régionale et quelles perspectives pour la coopération ouestafricaine?; Intégration régionale et souveraineté: quelle corrélation?; les instruments d’intégration régionale en Afrique de l’ouest: Historique, pertinence et utilité pour les Etats-membres; la CEDEAO, de 1975 à nos jours: Bilan et perspectives?; Coopération sécuritaire et souveraineté nationale : défis et enjeux pour les Etats ouest-africains?; La monnaie commune ouest-africaine: modalité et faisabilité; la souveraineté des Etats à l’épreuve du droit d’ingérence humanitaire: entre légalité et légitimité, quelle conciliation? Quel modèled’intégration régionale pour les Etats de l’Afrique »
Tamba Pierre LENO
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