La date du 15 octobre est instituée par l’Assemblée Générale des Nations-Unies en sa résolution 62/136 du 18 décembre 2007 comme une journée consacrée à la célébration de la journée internationale des femmes rurales.
Cette journée est l’occasion pour les Nations unies d’une part, de rendre un hommage mérité aux femmes vivant en milieu rural, pour leur inestimable contribution au développement socioéconomique de leur pays et d’autre part, de sensibiliser l’opinion publique sur la nécessité de mettre en œuvre des actions plus concrètes en vue d’améliorer leurs conditions.
Le thème du 15 octobre de cette année est: « Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous ».
En Guinée, en lieu et place des autorités, c’est l’ONG les » Femmes Élites de Guinée pour le Développement et la Paix (FEGUIDEP) qui a initié pour la première fois cette journée consacrée aux femmes rurales. Et l’ONG a choisi le thème : » Femme rurale impacte ta Nation ».
Parmi les invités figuraient, selon nos informations, les femmes ministres, les représentants d’institutions nationales, plusieurs hauts cadres de l’Etat, même le directeur national du développement rural. Mais seulement les honorables Tiguidanké Traoré et Seny Tonamou du CNT, Dr Faya Millimouno, la directrice communale des affaires sociales de Coyah, deux représentantes de l’USTG et des groupements de femmes de Coyah ont répondu à l’invitation.
« La promotion et l’autonomisation des filles et femmes en général et les filles et femmes rurales en particulier constituent une préoccupation majeure des « Femmes Elites de Guinée pour le Développement et la Paix en abrégé » (FEGUIDEP). C’est pourquoi, créée il y a seulement deux mois, notre ONG a cru devoir faire son entrée en scène par la célébration de la journée internationale des femmes rurales qui se déroule le 15 octobre de chaque année dans le monde », a souligné d’entrée de jeu Marie Chimène Loua, présidente de FEGUIDEP.
L’ONG qui est composée en majorité des femmes et des filles se fixe pour objectifs : l’autonomisation de la femme ; le développement des activités agropastorales ; l’assistance et la protection sociales ; la protection de l’environnement (assainissement et reboisement) ; Santé et hygiène; la défense des droits humains ; l’éducation, la formation, et la promotion de l’artisanat.
Selon les Nations Unies, les Femmes rurales représentent plus du quart de la population mondiale. Elles contribuent, très significativement, au bien-être des communautés, assurant la sécurité alimentaire et l’approvisionnement des grands centres urbains en production vivrière.
Elles participent, ainsi, au développement des économies rurales et conséquemment aux économies nationales.
Les femmes rurales assurent 60 à 80% de la production agricole des pays en voie de développement, 90% des besoins des ménages en eau et en combustibles. Elles se chargent de toutes les opérations de transformation des produits locaux dans les ménages et réalisent plusieurs autres travaux pour améliorer les conditions de vie de leur famille.
Les nombreuses difficultés d’accès aux services essentiels tels les intrants, les outils de travail, l’eau, l’énergie, la propriété foncière, l’information, la formation, l’éducation, l’encadrement, les crédits agricoles, etc. rendent encore plus complexe la marche de ces femmes vers leur plein épanouissement socio-économique.
Malgré ces difficultés ou défis, pour impacter leur Nation, les Femmes doivent continuer à se battre.
C’est pourquoi Marie Chimène LOUA a lancé un appel solennel aux autorités et aux acteurs de développement, pour l’intensification de leurs initiatives, en incluant, notamment, le renforcement des capacités des femmes rurales dans leurs différents plans et programmes d’action, pour l’avènement de la Guinée émergente dont nous rêvons tous. Egalement, je voudrais solliciter auprès des autorités guinéennes l’officialisation de la célébration de cette journée en Guinée.
« Mobilisons-nous, faisons converger nos actions en faveur du bien-être des femmes et des filles vivant en milieu rural », a lancé la présidente de FEGUIDEP.
Si tour à tour les invités ont apprécié l’initiative, certaines femmes n’ont pas manqué d’exprimer leur surprise d’entendre qu’il y avait une journée internationale consacrée aux femmes rurales, qui n’était pas fêtée en Guinée.
En réponse, après des messages d’encouragement et de motivation, honorablesTiguidanké Traoré et Seny Tonamou du CNT ont promis de porter la voix des femmes rurales au CNT afin que la célébration de la journée internationale des femmes rurales soient instituée en Guinée.
« Je ne pouvais pas être absent à la célébration de cette journée de la femme rurale, parce que mon existence même est liée au monde rural, c’est une femme du monde rural qui m’a mis au monde, donc honorer la femme rurale, c’est honorer ma propre maman », a expliqué le leader du BL.
Pour lui, « si l’Etat guinéen continue à outiller les groupements de femme de toutes les préfectures de la Guinée, nous allons manger saint dans notre pays. Le plus grand mal dont nous souffrons dans notre pays, c’est le fait qu’on réduise la Guinée à la vie de conakry ».
Dr Faya MILLIMOUNO a suggéré à l’ONG FEGUIDEP d’aller plus loin les années à venir. Car, a-t-il souligné, plus de 65% de la population guinéenne vit dans les zones rurales.
Faut-il rappeler, chaque année, cette journée enregistrera des activités de formation et de sensibilisation en faveur des actrices et animatrices du monde rural.