A quelques heures du début du Ramadan, mois de jeûne et de pénitence pour les musulmans, les prix des produits de première necessité, connaissent une forte augmentation sur les différents marchés de Conakry. Tel est le constat de notre redaction.
Du grand centre commercial Madina, en passant par la Tannérie, Matoto, ENTAG marché pour Sonfonia, le constat reste le même. Les prix des produits de grande consommation sont revus à la hausse. Commerçants et acheteurs, chacun defend sa cause.
« Vraiment les choses ne font que devenir chères. Imaginez, un sac de riz blanc de 50 kilogrammes, qui était vendu auparavant à 220.000 GNF, est revendu de nos jours à 280.000fg, selon les qualités. Le bidon d’huile d’arachide de 20 litres est cédé à 310.000 GNF, le sac de sucre est à 250.000 GNF », se lamente Cheik Abdoul Karim BANGOURA.
Comme lui, Fatoumata Binta DIALLO, se plaint de la même situation.
«Tout est devenu coûteux sur les marchés, les sacs d’aubergines, de tomates fraîches, de choux, piments, gombos, oignons, pour ne citer que ceux-là. C’est vrai que les prix ont augmenté depuis l’avènement de CORONA, mais c’est le pire ces derniers jours vraiment », a-t-elle laissé entendre.
Une situation insupportable pour de nombreux citoyens qui ont de sérieuses difficultés à joindre les deux bouts et des marchands qui sont souvent accusés de mauvaise foi dans cette affaire. De leur part, les commerçants se plaignent aussi de la situation actuelle. Et pour eux, la fermeture des frontières est la principale cause de cette hausse.
« Pour le moment, il n’y a pas beaucoup de clients. Le marché est calme parce que les choses sont chères. Les clients pensent que le problème c’est à notre niveau, pourtant nous essayons de faire le mieux pour les satisfaire. Non seulement la COVID-19 frappe le pays, les frais de dédouanement au port ont augmenté et certaines frontières terrestres sont fermées. Donc ce sont là les problèmes qu’il faut résoudre pour que les prix baissent. Quand les frontières sont fermées, il n’y aura pas beaucoup de marchandises dans le pays. Et quand il n’y a pas beaucoup de marchandises, le peu qui est là va être cher », se defend Aliou BAH, commerçant croisé au marché de Sonfonia.
Comme chaque année, l’an 2021 encore n’a pas fait exception à ce qui est devenu comme une règle en Guinée lié à l’augmentation des prix des denrées de première nécessité à la veille du Ramadan.
Tamba Pierre LENO +224 627 02 44 33