L’antagonisme auquel fait face le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de de Guinée (SLECG) devient de plus en plus compliqué. Un groupe de syndicalistes avec leur tête Oumar Tounkara vient de désavouer Aboubacar Soumah. Il réproche à M. Soumah de s’être désaffilié de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG).
Élu le 26 janvier 2018, par les 33 Unions préfectorales, Oumar TOUNKARA a été exclu du SLECG en 2020 par Aboubacar SOUMAH. Le deuxième secrétaire général adjoint du SLECG qui avait déjà signé un accord avec le gouvernement; accord qui a sans doute mis un terme à la grève qui était en cours a cru bon d’annoncer clairement qu’il est désormais le leader des enseignants de Guinée. Pour cause, s’exprime-t-il, Aboubacar Soumah a fait valoir son droit à la retraite. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est sans doute sa décision de quitter l’USTG pour la confédération syndicale des travailleurs de Guinée, une nouvelle centrale qu’il a crée avec Aboubacar Mara de l’Union Guinéenne des Travailleurs de Guinée.
« Le numéro d’ordre 728, matricule 140 858 G. Aboubacar Soumah né en 1955, engagé en 1977, a 43 ans de services. En vertu de la loi L027, il est donc admis à faire valoir ses droits à la retraite», rappelle Oumar Tounkara lors de son intervention dans les « GG » chez nos confrères d’Hadafo médias.
Ne reconnaissant plus SOUMAH comme SG du SLECG, Oumar TOUNKARA se focalise sur le statut et règlement intérieur de ce syndicat professionnel et de la loi sur les agents de l’Etat en son article 39.
« Il est dit, tout agent de l’Etat admis à faire valoir ses droits à la retraite, perd directement le droit d’appartenir à une organisation à caractère syndicale des agents de l’Etat, donc il n’est plus le secrétaire général », précise t’il.
Cependant, le mandat d’Aboubacar SOUMAH doit prendre fin en 2023.
Il faut rappeler que depuis 2016, le SLECG reste divisé en deux camps, a savoir le camp Soumah et le camp Kadiatou BAH. Cet autre camp aussi vient se mêler dans la danse, une situation qui pourrait plonger d’avantage cette structure syndicale dans une crise.
Alphonse IFFONO