Natif de Zogota, sous préfecture de Kobéla, préfecture de N’zerekoré, Jean Louis KOLIE est de 1996. Après une tentative non réussie au baccalauréat unique session 2019, au groupe scolaire Saint Denise de N’zerekoré, le jeune Jean a décidé de quitter le pays pour l’Occident, en février 2020. Malheureusement, Jean Louis voit son rêve irréalisable d’où son retour au mois de juin dernier. Des raisons de son départ en passant par son parcours, sa vie en aventure, également celle (vie) depuis son retour au pays, jusqu’aux relations avec l’OIM, M. KOLIE fait un récapitulatif.
« C’est par manque de soutien que j’ai eu le courage de voyager. Mais comme je n’avais pas le choix, je suis passé par la voie clandestine, sous le guide d’un ami résidant en Algérie qui est aussi passé par la même voie. De Nzerekoré, Kankan, Siguiri, Koulé Mali à la frontière, j’atteins le territoire du Mali au mois de février. Après 6 mois de recherche de transport pour la suite du voyage, j’ai finalement eu la chance atteindre la terre algérienne au moi d’août. Ici aussi, j’y est fait 4 mois. C’est après que j’ai décidé de rejoindre le Maroc en décembre 2020, pour tenter de rentrer en Europe. Malheureusement, mon souhait n’a pas été réalisé, d’où mon retour en Algérie au mois de janvier 2021. Dès mon retour, j’ai aussi tenté ma chance par la Tunisie, puisque je n’ai pas eu la chance par le Maroc. Malgré mes efforts, j’ai vu mon mon rêve foulé au sol. Après 1 an 3 mois de tentative sans succès, je rejoins en Algérie où je travaillais en mastique avec un Turque. Une fois là, une autre inquiétude s’impose. Il s’agit d’un problème de vol de mon objet travail. Dès que révélé, le soupçonné m’a attaqué. Il m’a même blessé ce qui m’a poussé à appeler la police et le démembrement de droit de l’homme. Malheureusement, ce service me dit qu’il n’était pas disponible. Vu la gravité de ma blessure, la Police m’a envoyé à l’hôpital, où j’ai fait trois jours. Une fois ici, on me considère comme inhumain. On me fait le pansement sans tenir compte de mes douleurs. D’ailleurs, on me renvoie au Niger pour me rapatrier au pays d’origine, la Guinée, au mois de juin », a-t-il narré.
Avec tout espoir dû à l’accompagnement de l’OIM dans le désert, le jeune Jean Louis regagne le pays. Sauf que la parole n’a pas été matérialisée. Depuis son retour au pays, le jeune ne vis que des soutiens extérieurs. Dès son retour, il ouvre son atelier de coiffure pour subvenir à ses besoins, à la Station BTN sis à Sonfonia.
« OIM nous a tout d’abord demander si nous étions au courant du montant qui nous est destiné une fois au pays. Oui ! A-t-on répondu, tout en précisant que c’était 13 millions 500milles, un téléphone dont la marque n’était pas précisée. Une version confirmée par ladite institution. Tout de même, elle nous demande de réclamer nos droits une fois au pays », rappelle Jean Louis KOLIÉ.
Arrivé en Guinée, les migrants reçoivent en premier 500 mille comme frais de déplacements pour rejoindre leurs différents domiciles et un téléphone pour la communication, dit-il. Trois semaines après, ils bénéficie 3 millions pour débuter leurs projets de rêve, en attendant les 10 millions restants.
« OIM nous a dit de monter nos différents une fois au pays, qui seront accompagnés et soutanus par eux. Sauf que c’est le contraire que nous vivons de nos jours. On a nos amis qui sont rentrés il y a de cela 1 ans mais qui n’ont jours pas bénéficié de ce soutien. Est-ce que nous aurons notre part alors que les prédécesseurs n’ont toujours pas reçu leur part? », s’interroge ce refoulé.
Le régime CONDÉ à son départ et celui de DOUMBOUYA au retour, le pays vie presque les mêmes situations socio-politique dit-il. Invitant les nouvelles autorités à prendre les préoccupations du peuple en compte, le jeune Jean Louis révèle l’autre côté qui pour lui motive les jeunes à sortir dans la rue pendant les mouvements politiques.
« En faite, nous vivons dans la même situation en République de Guinée 🇬🇳. Les jeunes en particulier ont besoin de l’emploi digne de nom. Mais si par exemple un jeune fait un mois sans avoir 1 franc, et que quelqu’un lui propose 50.000GNF pour jeter les cailloux dans la rue, il verra nécessaire de le faire, juste parce qu’il est dans le besoin. C’est pourquoi le nombre pléthorique des manifestants dans les rues de Conakry », révèle le jeune KOLIÉ.
Déjà en couple, le jeune Jean Louis lance un appel aux nouvelles autorités afin de remédier à ce fléau qui, au regard de nombreux observateurs, continue de multiplier les délinquants à travers le pays.
« La population est en majorité jeune. Si vraiment l’espoir est en péril, je crois que c’est un danger pour la vie en société. Ces jeunes desperés ont regagné le pays, dans l’espoir de recevoir ces muettes afin de s’épanouir, mais hélas, ces ONG ne nous prennent pas au sérieux. Nous demandons aux nouvelles autorités de faire leur mieux », a-t-il laissé entendre.
Pierre LEODESTIN