La Guinée s’est dotée d’une Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ayant, comme objectif, celui de lutter contre la délinquance financière, notamment les détournements de deniers publics. Depuis sa création, les analyses se font entendre de partout. Pour ce leader du parti FND, après avoir apprécié la mise en place de cet organe, trouve difficile son fonctionnement en République de Guinée.
« Pour la CRIEF, moi je suis tout à fait d’accord. Si l’Afrique est incapable aujourd’hui même de se défendre, c’est parce que vraiment nos ressources sont très mal gérées. Mais il faut mettre chose dans son contexte. Aujourd’hui la CRIEF telle que nous la voulons qu’elle fonctionne, va être difficile à avoir. Moi, j’en doute et pourquoi ? Parce que généralement en Guinée si on enlève les corrompus, tout le monde en parle. Mais les corrupteurs, on parle très peu d’eux et les receleurs, on ne parle même pas d’eux. Si on enlève tout ça, je voudrais savoir combien nous resterons dans ce pays-là (….) Si on dit aujourd’hui, tous ceux qui ont détourné l’argent public de les arrêter tous, on ne trouvera pas une prison pour tout le monde(…) Entre nous, je vous garantis deux choses. Si on applique la loi telle qu’elle est, je ne sais pas s’il y aura 1% de fonctionnaires qui ne seront pas arrêtés ici et mis en prison. Je vais vous dire quelque chose, celui qui a quitté les bancs, il est parti directement travailler à la fonction publique, s’il est milliardaire et si on veut l’arrêter, il n’a aucun argument pour pouvoir s’échapper », a laissé entendre Makanéra KAKÉ.
Tamba Pierre LENO