Depuis la dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), chacun y va de son commentaire. Si pour certains cette décision des nouvelles autorités est la bienvenue, d’autres en trouvent inopportune. C’est le cas Daniel KOLIE, président du Congrès Africain pour la Démocratie et le Développement (CADRE). Selon lui, cette décision des nouvelles autorités est exagérée.
« Je pense que cette décision est un peu sévère même si le FNDC avait tendance à exagéré dans ses revendications ces derniers temps », s’indigne Daniel KOLIE.
Le FNDC après avoir réclamé un médiateur pour le dialogue, a manifesté le 28 juillet dernier en sa présence. Une attitude que déplore ce membre fondateur du FNDC car pour lui l’écoute précède la décision.
« J’ai pas compris pourquoi le FNDC a tenu à manifester pendant que le médiateur était à Conakry. Étant parmi les acteurs qui ont exigé un médiateur je pense qu’il fallait patienter encore un peu . Laisser le médiateur produire son compte rendu et lui faire des remarques s’il faut », suggère le président du CADRE.
Au lendemain de ladite manifestation, l’avocat général avait engagé des poursuites judiciaires contre les organisateurs de ce mouvement qu’il qualifie de trouble à l’ordre public. De tractations en tractations, le CNRD est passé à la vitesse supérieure en dissolvant le FNDC. Daniel KOLIE trouvent incompréhensibles ces exactions.
« Pour moi c’est une incompréhension qui doit être à l’origine de cette décision et avec le dialogue les choses pourront rentrer dans l’ordre les jours à venir . Je souhaite vivement que le CNRD aille dans ce sens. Le FNDC jusqu’à hier était un acteur avec qui les autorités échangeaint et si les relations se détériorent au point de le dissoudre, il faut un dialogue pour que tout revienne à la normale », a-t-il sollicité.
Soucieux de la situation socio-politique du pays, il invite les nouvelles autorités à prendre des dispositions idoines pour un retour à l’ordre constitutionnel.
« Je veux plutôt inviter le CNRD à instaurer un cadre de dialogue afin d’éviter ces malentendus qui ne font que compliquer le retour rapide à l’ordre constitutionnel. C’est de privilégier le dialogue pour renforcer la paix et la cohésion sociale pour une transition apaisée . Chaque partie prenante doit privilégier le dialogue », a invité Daniel KOLIE.
Tamba Pierre LENO