Le président du Conseil National de la Transition (CNT) poursuit sa tournée de conférence débat dans les universités de la Capitale. Après le coup d’envoi hier vendredi, à l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia, c’est l’Université Kofi Annan de Guinée (UKAG) qui a eue l’honneur d’accueillir le président de cet organe législateur et son équipe, cette matinée.
Objectif, présenter les acquis des 100 jours, expliquer les missions et les perspectives du CNT, écouter les préoccupations de cette couche juvénile, pour une transition réussie et apaisée.
Dans la salle de l’Espace Culturel Malick CONDE de ladite université, Dr. Dansa a tout d’abord énuméré les raisons du choix des universités pour ce cadre d’échanges. A l’en croire, l’université a des valeurs qui sont communes à toutes les universités du monde car pour lui “l’université n’a pas de couleur politique”.
« Si je rentrais dans cette université, je voyais sur les banderoles les noms d’un parti politique, j’allais rebouché chemin, parce que l’université n’a pas de couleur politique, elle doit tout simplement défendre les valeurs universelles. Quand on parle de lois avec une population à peu près 70 à 80% ne sachant ni lire ni écrire, il faut d’abord commencer par ceux qui sont censés être la future élite du pays. C’est pourquoi, nous sommes venus dans les universités pour discuter avec vous, parce que quand on veut compromettre l’avenir d’un pays, il y a plusieurs approches. Mais, quand l’enseignement est plombé, réduit à sa plus petite expression, cette nation n’a pas d’avenir. C’est pourquoi on ne cache rien, on va discuter avec les étudiants parce que nous estimons que vous avez l’esprit critique », a expliqué Dr. Dansa KOUROUMA.
Satisfait des échanges fructueux avec le président du CNT, Alseny Gassama, étudiant en droit de cette Université a suggéré aux 81 membres du CNT qui font office l’Assemblée Nationale, que : « le CNT n’a qu’à proposer des lois conformes aux réalités sociales. On dit que le droit est le phénomène de la société. Mais, pour que la loi soit respectée, il faut qu’elle soit rationnelle et coercitive ».
A noter que cette tournée de conférence débat va se poursuivre dans le reste des universités publiques et privées de la Capitale les jours à venir. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Dr. Dansa lors de son intervention.
Tamba Pierre LENO