
Que le Président décide de faire de la Guinée, le Singapour de l’Afrique ou qu’il veille dans le domaine de la technologie, rivaliser avec la Corée du Sud, c’est bien. Lorsque dans sa communication il dit avec beaucoup d’assurance que la Guinée avance, ne soyons pas comme Thomas dans la bible, croyons d’abord avant de chercher à comprendre. Se lancer dans une opération, de nous ne savons qu’elle envergure avec pour seul but de comprendre comment la Guinée avance, ce sont les détails. L’essentiel c’est de citer le président. Il l’a dit. Donc c’est ça. S’il ne s’exprime pas, nous allons dire qu’il n’a pas d’ambition.
Il en est de même pour la volonté politique. Chacun a une lecture de cette expression dans ce pays. Grands et petits intellectuels. Travailleurs et chômeurs. Hommes et Femmes. La volonté politique, personne ne la définit clairement, mais chacun se fait une idée de ce que c’est. Lorsque le Président et son Premier ministre disent qu’ils vont lutter contre la corruption, pour certains ils en ont vraiment la volonté. Or, entre le dire et le faire il existe une distance parfois non mesurable. La volonté mieux que le discours, n’est pas la parole, mais l’acte qu’on pose dont le résultat fait croire. Le Président dit et il fait faire. Et les sanctions sont prises contre les auteurs de vol et de détournements de deniers publics.
C’est comme dans un autre sens nous apprécions la récupération des domaines de l’Etat. Le Président a parlé et son ministre de la ville et de l’aménagement du territoire a agi sur le terrain. Caporo Rails, Dar es Salam, Dubréka et Coyah. Dans certains quartiers de Conakry. Une volonté réelle qui s’est tellement exprimée que les agents déployés sur le terrain n’ont pas hésité à aller au-delà. Et si cette volonté est politique, elle doit être appréciée à sa juste valeur. Le Chef de l’Etat a obtenu le résultat qu’il voulait, après il a dit, qu’il ne sait pas ce qui s’est passé.
Le Président et son premier ministre ont nommé un ministre de la ville dont la mission (l’exaltante pourrait-ont dire), est de casser les maisons des pauvres guinéens. Il n’a encore rien construit. Disons ile gouvernement auquel il appartient a posé des pierres pour la construction des logements sociaux, aucune chambre n’est encore construite. Cela ne les gêne pas. Tant qu’ils peuvent se lever le matin pour joindre leurs bureaux, ils ne voient pas les souffrances des citoyens que nous sommes.
La volonté politique s’exprime de manière intelligible dans la promotion de la corruption. Le gouvernement promeut les détournements de fonds par le soutien qu’il apporte aux suspects. Tous les cas portés devant les juridictions n’avancent pas et les ministres se soutiennent au quotidien. Ils ont vraiment la volonté de faire avancer le pays dans le domaine de la corruption. Il faudrait bien que la Guinée soit leader dans un secteur. Les énergies renouvelables, la technologie, les routes de qualité, l’éducation et la santé performantes, n’ont pas leur place dans ce pays.