Servez nous ! Ne vous servez pas de nous ! Si je dis : nous, ce n’est pas moi et eux en tant que personnes, je parle du Football guinéen. Vous êtes depuis des années à avoir profité du Football pour vous faire un nom dans la cité. Cela pour de bons comme de mauvais résultats.
Ce qui dénote le manque criard de la morale de la raison, de la dignité. En se référant aux derniers résultats et aux dernières actualités de notre Football, l’on se rend compte que certaines personnes devraient s’en éloigner. Voilà pourquoi je salue la mémoire de l’homme occidental qui, dès lors qu’il se rend compte de son incapacité ou de son impopularité liée à son poste, décide à volontier, de céder la place à un autre.
Le bel exemple, je citerai l’Égypte. Après l’élimination (au premier tour) de l’équipe nationale lors de la CAN (2019) qu’elle a cueillie, le président de la Fédération de football à démissionné puis limogé son entraîneur. Et nous savons ce qui s’est passé à cette CAN en ce qui concerne la Guinée. Donc pas la peine de revenir sur l’histoire qui m’écœure.
Par contre, en Guinée, et, comme un peu partout en Afrique noire, tant que la personne qui est aux commandes nous tend une enveloppe, un sac de riz, une bicyclette, il doit y demeurer ; peu importe qu’il soit en mesure d’assumer ses responsabilités ou pas.
Même les politiques ne sont en marge de cette critique parce que c’est eux qui sèment les graines de l’incompétence dans notre Football comme ils le font en politique. Tant que nous pouvons obtenir un électorat à travers une personne, il a tout notre soutien. Mais ce que l’on ignore aussi, s’il n’y a plus d’intérêt entre vous, vous êtes jetés comme une éponge. Antonio SOUARÉ devrait être en mesure de le comprendre aujourd’hui. Mais sur ce point de l’immixtion des politiques dans le football, nulle n’ignore ce qui nous guette. La Côte-D’Ivoire et le Tchad le savent pertinemment.
Le comité de normalisation, en faisant une table rase de toute cette équipe est l’option que je souhaite parfaitement. Pourquoi ? Tous ceux qui sont là, ont des intérêts à partager avec ceux qui les ont fait venir là. Voilà le mal. Qu’un groupe de membres statutaires se liguent aujourd’hui derrière un candidat, il n’y a donc pas de surprise.
Le Football guinéen a toujours souffert des clans. Des clans qui se sont toujours élargis aux effectifs. Cetains internationaux, Abdoul Salam SOW ne me dira pas le contraire.
Comité de normalisation ou pas, il faudrait que l’accession au comité exécutif de la FEGUIFOOT se fasse sur concours et non le concoptage de personnes ayant échoué dans leur domaines d’apprentissage ! Que cesse la venue de joueurs au sein de l’équipe nationale moyennant une contrepartie ! Que cesse la transformation de la FEGUIFOOT en une entreprise familiale ou autre ! Que l’on place désormais l’intérêt du peuple avant toute autre chose ! Que l’on ait en esprit que les équipes nationales n’a encore remporté aucun trophée majeur ! Que les fonds de la FEGUIFOOT servent le Football guinéen.
Ce sont entre autres plaidoiries que j’adresse au futur vainqueur se cette élection ô combien importante. Je vous le dis clairement : le Football guinéen souffre de vous. Reconnaissez-le et faites-y gaffe !
Saa Joseph KADOUNO, journaliste sportif