Pour cause de la menace des hommes de Doumbouya à leur endroit, la connotation du front va demeurer mais la nature du combat elle, passera du rôle de veille à celui du contre pouvoir. Ce c’est qu’a fait savoir Ibrahim DIALLO, le chargé aux opérations du FNDC, invité ce mardi, 08 février 2022 dans l’émission des « Grandes Gueules » de nos confrères d’Espace.
Cet acteur de la société civile a également répondu à plusieurs autres interrogations, notamment sur cette cacophonie née depuis la désignation d’Oumar SYLLA » Fonigué Menké, comme coordinateur national du FNDC. Se prononçant sur la relation actuelle du mouvement avec le Conseil National pour le Rassemblement et le Développement ( CNRD), cet acteur clé du FNDC est d’abord revenu sur un certain nombre de révélations.
« Quand nous sommes arrivés en Guinée après l’exil, nous avons par la suite eu une rencontre avec le CNRD. On nous a envoyé dans l’une des salles de la présidence et nous étions entourés par 10 membres des forces spéciales tous encagoulées avec des armes. Alors nous nous avons considéré que l’atmosphère était normale parce que nous sommes dans une période exceptionnelle. À sa prise de parole, le chef d’État major des armées a dit au nom du CNRD, qu’ils disent « stop » au FNDC, qu’il faut dissoudre le mouvement et avec un ton menaçant. En plus, le Colonel Amara a renchérit la même chose. Après eux, nous avons à notre tour, également répondu avec un ton ferme et menaçant, pour dire que ce front est une identité pour nous. Que nous avons été tellement doux pour dire qu’on accompagne le CNRD pour une transition paisible. Mais qu’on ne peut pas s’aligner derrière eux parce qu’ils ont dit clairement qu’ils ne veulent plus voir comme au temps du CNDD, les forces vives par là et telle autre entité de l’autre », a-t-il indiqué.
Poursuivant, il a signifié qu’après cet incident malheureux , la coordination nationale du FNDC a estimé qu’il fallait aller à l’international pour rencontrer les organisations de la société civile, histoire pour les membres d’être entourés des ceintures de sécurité. C’est pourquoi dira-t-il, que tout pourrait désormais changé sur la forme de leur combat.
« Alors par la suite qu’est-ce qu’on va faire? Est-ce que le FNDC sera là encore pour faire la veille ? Non pas du tout», a lancé cet acteur de la société civile guinéenne.
Sur son analyse de la conduite de l’État depuis le 05 septembre 2021 par le Colonel Mamadi DOUBOUYA et son équipe, Ibrahim Diallo a laissé entendre que: « nous nous pensons que la transition à date ne se passe encore bien. Le CNRD doit fournir beaucoup d’efforts avec le gouvernement notamment dans le cadre de la mise en place d’un cadre de dialogue avec toutes les parties prenantes afin de décider. Mais si un seul acteur décide du sort du pays, les conséquences seront fatales si ça ne se passera pas bien », a-t-il recommandé.
Partant d’une petite analyse de cette sortie d’Ibrahim Diallo, l’on pourrait bien se poser certaines interrogations face à l’avenir de notre pays. La première, est-ce que le FNDC sera en mesure de mobiliser des centaines de Guinéens pour s’opposer au CNRD comme de par le passé? Si oui, les leaders du front pourront-ils résister face aux nouvelles autorités ? En tout l’avenir nous l’apprendra mieux.
Robert KOUNDOUNO