L’exercice du métier de journaliste à l’épreuve en Guinée. Les rapports de Reporters Sans Frontières relèvent un recul en 2020 avant de gagner un point en 2021. De la 107e en 2019, 110e en 2020 et 109e en 2021. Tels sont les rangs que le pays a occupé sur 180 pays évalués dans le monde.
Malgré la dépénalisation des délits de presse, il arrive encore que des journalistes fassent l’objet d’arrestation et de détention qui peuvent durer plusieurs jours voir des mois. Le cas d’Amadou Diouldé en détention à la maison centrale depuis 65 jours en est une illustration.
La révision de la loi sur la presse annoncée par le ministre de la communication inquiète les professionnels du secteur, alors que la loi sur le droit d’accès à l’information adoptée l’année dernière et promulguée cette année a encore besoin d’être vulgariser. Cette deuxième loi doit encore être portée à la connaissance des administrateurs qui soumis à l’obligation de rendre compte de leur gestion. Pour la L002, certains politiques émettent clairement la volonté de revenir à l’ancien système en pénalisant les délits commis par voix de presse.
A cela il faut ajouter que certains reporters font souvent l’objet d’agression physique dans l’exercice de leur profession.
Et ce n’est pas tout, peut-on rappeler les effets de la pandémie de Coronavirus qui a été le miroir des immenses difficultés et défis auxquels est confronté le journalisme en Afrique et en Guinée. Ce présent facteur aussi fait que la Guinée parait en rouge ou en noir sur la carte du classement mondial de la liberté de la presse. C’est-à-dire dans les zones où l’exercice de la liberté de la presse est difficile.
En général, l’édition 2021 du classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporter Sans Frontières (RSF) démontre que le principal vaccin contre le virus de la désinformation, à savoir le journalisme, est totalement ou partiellement bloqué dans 73% des pays évalués par RSF.
Tamba Pierre LENO +224 624 36 33 57