Décédée le 24 juin 2020, des suites de maladies, Mariam CAMARA a été travailleuse au Sheraton Grand Conakry depuis le 1er septembre 2016. A l’occasion des uns ans de sa disparition, la Fédération de l’hôtellerie, Restorant et Branches Annexes ( FHTRC), à travers une conférence de presse animée à la maison de la presse, ce jeudi, ses collègues ont consacré cette journée pour rendre un vibrant hommage à la défunte.
Tout à commencé par une minute de silence observé en la mémoire de l’illustre disparue, qui a été suivie par un bref rappel des circonstances de son décès.
« Mariam souffrait de la tuberculose, lorsqu’elle a été ospitalisée à Ignace Deen, on est parti à la direction de Sheraton Grand Conakry pour les informer. Mais malheureusement, la direction ne nous a pas fait face. Seules les amies de Mariam qui ont collectées 300 milles Francs pour nous assister. », relate Moussa FOFANA, beau frère de la défunte avec des larmes aux yeux.
24 juin 2020 – 24 juin 2021, cela fait un an jours pour jours que Mariam Camara a quitté ces collaborateurs qui continuent à garder de bons souvenirs d’elle.
« Mariam Camara était exemplaire, elle était une employée travailleuse, elle a toujours accomplie ses tâches pendant son passage au sein de Sheraton Grand Conakry durant 5 ans », témoigne Asmao Doukouré BAH, secrétaire générale de la FHTRC.
Attristée par la disparition de sa fille, la mère de la défunte garde un souvenir inoubliable et s’en remet à la volonté divine.
« Mon mari est décédé depuis des années, dès lors, c’est Mariam qui assurait mes dépenses. Vraiment sa mort m’a beaucoup marquée. Mais je m’en remets à la volonté de Dieu», s’est souvenue Mabinty SOUMAH.
Mariam CAMARA est-elle décédée par manque de moyens ?
A en croire les collaborateurs de la défunte, le propriétaire de Sheraton Grand Conakry refuge depuis des années d’assurer la prise en charge sanitaire de ses employés. Le cas de Mariam en est une illustration.
« 5 millions, 145 milles Francs guinéens pouvait sauver notre camarade là où elle était à l’hôpital. La direction de Sheraton Grand Conakry a catégoriquement refusée de payer ce montant pour sauver la vie de notre collègue. Avant de rendre l’âme, on les a dit de prendre Mariam en charge, mais la direction nous a dit que c’est pas elle seule qui est tombée malade au sien de cette entreprise. Pour elle, lors que Mariam sera prise en charge, d’autres employés vont se lever un jour pour revendiquer eux aussi. Or, l’article 12 du code de travail guinéen autorise la prise en charge sanitaire de l’employé. », témoigne Amadou DIALLO, secrétaire général de Sheraton Grand Conakry.
La Fédération de l’hôtellerie, Tourisme, Restauration et Branches Connexes ( FHTRC), a donc profité de cette occasion à non seulement interpeller Palma ( propriétaire du Sheraton) à respecter les principes de la liberté syndicale et réintégrer les délégués syndicaux licenciés, mais aussi les employés à maintenir un syndicat fort pour protéger les travailleurs de cette entreprise.
Alphonse IFFONO