Les produits pétroliers, sources de revenu pour le gouvernement. Ce n’est pas de la bauxite, mais ceux qui décident à notre place, voudraient bien s’en servir pour construire la nation. Ils ne sont plus dans une démarche qui viserait à approvisionner la population, mais à faire du profit. Un ministère a été crée à cet effet. Pour organiser dit-on et aider l’Etat à gagner. Les discussions avec les partenaires sociaux, à qui il avait été promis le respect du principe de la flexibilité, n’ont finalement servi à rien. Et nous sommes au même niveau depuis l’année dernière. Le carburant, principal sujet de discussion. Le gouvernement Kassory n’a pas osé agir sur le prix du litre à la pompe. Il estimait que cela n’allait pas être bénéfique pour les citoyens.
Le litre de carburant aux yeux du pouvoir n’entre pas dans la vie du citoyen lambda. Le conducteur, propriétaire de véhicules et d’autres engins restent les seuls bénéficiaires. Mais alors, les réalités nous démontrent le contraire. Les coups de transport ont une incidence réelle et directe sur les coups des produits de consommation. Le pouvoir le sait, mais il ne compte que sur les mines et les hydrocarbures pour bâtir une fortune nationale. Et il y a plus grave. En ayant décidé, pour un pays qui ne produit pas de pétrole, de créer un département dédié uniquement à la gestion des hydrocarbures, il s’est crée une dépense colossale. Alors qu’on lui demande sans cesse de diminuer les charges inutiles de l’Etat.
Un ministère : c’est une charge immense. La prise en charge du ministre, véhicule de fonction, carburant régulier, logement, des véhicules de service pour ses adjoints, le tout pour des agents de l’Etat dont le travail se résume à observer et réguler les importations de carburant. Un tel département a sa place au Nigéria, au Congo Brazzaville. En Guinée équatoriale, en Angola où l’on produit du pétrole, les hydrocarbures restent rattachés soient aux mines, ou aux énergies. La Côte d’ivoire en fait de même. Ces Etats africains peuvent planifier la production et le traitement. Ce n’est pas encore le cas pour la plupart d’entre eux. Le Nigéria et l’Angola disposent des raffineries, la Guinée équatoriale cherche à en avoir. Un ministère dans ces pays, relèvent des choix de raison.
Nous ne sommes pas producteurs. Nous ne sommes producteurs de rien. Nous ne sommes que propriétaires en tant que pays, de ressources minières. Les ministères ne sont donc pas crées pour produire, mais pour vendre. L’argument selon lequel, la baisse du prix entraînerait la contrebande, traduit toute la démission de l’Etat. Il peut prendre des mesures, mais il ne peut pas les faire appliquer sur le terrain. L’Etat est complice du trafic. Les stations se créent sans respecter les normes en termes de distance et de besoin. L’Etat voit, mais il n’arrête pas le processus. Nous ne sommes qu’au stade de l’annonce, les vendeurs ont déjà arrêté de vendre par endroit pour faire du profit. Nous sommes dans l’anarchie. Pendant ce temps, la marche vers la construction d’un forage pétrolier aux larges de Conakry est au point mort.