Jusqu’ici, aucune lueur d’espoir ne semble se profiler à l’horizon à Kankan, 48 heures après les manifestations contre le manque de courant électrique.
Selon Mamoudou Kaba un des leaders de la contestation, malgré qu’ils aient été conviés à une négociation le mardi 30 juin, par les autorités administratives de Kankan, dans les les locaux du gouvernorat, une solution peine encore à être trouvée et le Nabaya continue de plonger dans le noir.
« Ils nous ont demandés de faire un mémorandum et leur déposer pour qu’ils puissent faire le compte-rendu à qui de droit. Nous leur avons dit que nous n’avons pas besoin de dresser un mémo parce que tout ce que nous voulons, c’est l’électrification de la ville de Kankan. Ils nous ont demandé de constituer une délégation de six (6) personnes pour aller à Conakry, afin qu’on négocie là-bas. Là aussi, nous leur avons signifié que personne d’entre nous n’y sera. Parce qu’au mois de septembre 2019, une délégation s’était rendue là-bas, on leur a promis quelque chose qui n’a jamais été réalisé. Le problème se trouve à Kankan. S’ils veulent négocier avec nous, qu’ils envoient des émissaires à Kankan ici et nous allons négocier. Pour le moment, c’est à ce stade que nous sommes », a déclaré ce jeune contacté par notre rédaction.
Si rien n’est fait jusqu’au dimanche 5 juillet 2020, ces jeunes manifestants menacent de redescendre dans les rues de la deuxième ville du pays, pour encore exiger cette denrée devenue rare dans cette zone.
« Nous sommes à l’attente jusqu’au dimanche. Si rien n’est fait jusque-là, le lundi encore, nous allons reprendre les manifestations de rue», a annoncé Mamoudou Kaba.
Par ailleurs, il nous apprend que la trentaine de personnes interpellées et détenues le jour de la manifestation, ont été libérées sur leur exigence.
A quelques mois de la présidentielle à laquelle Alpha Condé pourrait être candidat, la calebasse vacille dans le fief jugé «historique» du RPG Arc-en-ciel.
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