Depuis la suspension des opérations de la monnaie électronique, les citoyens concernés tirent le diable par la queue. Du grand Conakry en passant par certains centre villes jusqu’au bout du pays, la situation reste la même. A Koundou Lengö Bèngou par exemple, une sous préfecture située à 37 Km de son centre-ville Guéckédou, les agents opérateurs d’Orange Money, réclament une caution avant toute transaction.
Joint au téléphone par notre rédaction, notre interlocuteur sous anonymat, a relaté l’anecdote.
« C’est mon fils qui m’a appelé la semaine dernière, de Kankan où il étudie pour lui envoyer les frais du transport afin de regagner le village. Arrivé à Koundou où s’effectue des transactions Orange Money et autres, les agents m’ont réclamé 5000fg sur chaque dépôt de 50.000fg. Comme je n’avais pas d’autres choix, je lui envoyé les 300.000fg plus la caution de 30.000fg.», s’est-il lamenté.
Koundou n’est pas la seule localité à vivre cet état de fait apparemment alarmant. Au bout du fil, cet citoyen résidant au quartier Km36, dans la commune de Coyah, dit avoir vécu la même scène ce matin.
« Vraiment ce que nous vivons est déplorable. Depuis le déclenchement de la grève des de la monnaie électronique. C’est ce matin que j’ai vécu la vraie scène. Appelé à une rencontre des enseignants, j’ai décidé faire le retrait pour les frais de transport vu que le prix du tronçon a haussé. Arrivé au kiosque du quartier, la dame me réclame un montant 1000fg sur un retrait 20.000fg. Elle m’a même dit que la caution dépend du montant de retrait.», a-t-il révélé Saa Joseph MILLIMOUNO, enseignant chercheurs.
Soucieux de la situation socio-économique du pays, Joseph toutes les parties concernées à un terrain d’entente car pour lui, « c’est le guinéen qui continue à souffrir sur son propre territoire ».
Tamba Pierre LENO