Les sociaux-démocrates du SPD sont arrivés en tête, dimanche, avec 25,7% des suffrages, juste devant les chrétiens-démocrates de la CDU-CSU qui totalisent 24,1% des votes. Les deux partis ont la possibilité de former une coalition mais ils vont avoir besoin de l’appui des Verts et des libéraux.
Le coude-à-coude annoncé ces derniers jours s’est confirmé à l’issue de la journée de vote. Ce lundi matin, le décompte officiel provisoire annoncé par la commission électorale donne la victoire aux sociaux-démocrates du SPD avec 25,7% des suffrages, talonnés par les chrétiens-démocrates de la CDU-CSU à. 24,1%.
Les deux grands partis ont exclu la possibilité de faire une coalition ensemble comme lors des précédentes élections et chacun des candidats a annoncé sa volonté de former un gouvernement, rappelle notre envoyée spéciale à Berlin, Oriane Verdier. Car comme l’a dit ces derniers jours le candidat conservateur Amin Laschet, rien n’empêche le parti arrivé deuxième de tenter de former une coalition. Et il l’a redit dimanche soir : « Nous allons faire tout notre possible pour constituer un gouvernement dirigé par la CDU-CSU. »
Les deux partis auront donc une possibilité de se maintenir au pouvoir et constituer une coalition, indique notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut. Dans un scrutin marqué par l’émiettement des suffrages, chacun des deux camps a en effet besoin de trouver deux autres formations pour former une coalition majoritaire à la Chambre des députés.
Au siège du SPD, dimanche soir, les premiers sondages ont été accueillis par des applaudissements mesurés qui se sont affermis peu à peu, rapporte notre envoyée spéciale, Anastasia Becchio. « C’est un grand succès et la soirée s’annonce longue, c’est certain », a déclaré le candidat du parti Olaf Scholz. Mais il en est sûr, « beaucoup de citoyens ont fait une croix pour le SPD parce qu’ils veulent un changement de gouvernement et aussi parce qu’ils veulent que le prochain chancelier s’appelle Olaf Scholz ». Les militants et sympathisants du SPD rappellent que leur formation est partie de loin, avec une progression de dix points depuis le printemps. Surtout, ce score est bien supérieur à celui des dernières législatives en 2017, 20,5%
De mon point de vue, Angela Merkel est intervenue trop tard dans la campagne. Elle aurait du soutenir la candidature de Laschet. Elle ne l’a fait qu’au cours des dernières semaines, c’était trop peu.
Les Verts qui avaient perdu du terrain dans les sondages depuis le printemps arrivent quant à eux en troisième position, avec 14,8% des voix. C’est un recul par rapport à ce qu’ils espéraient. Mais c’est un franc succès par rapport aux 8,9% qu’ils avaient engrangés lors des dernières élections législatives. Il est à noter également le bon score des libéraux qui seront sans doute les faiseurs de roi lors de la constitution d’une future coalition dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
Dans ce paysage, le Parti libéral-démocrate, à 11,5%, devrait également jouer au côté des Verts les faiseurs de roi.
Pour le moment on ne peut pas être sûrs qu’on pourra changer les choses et la politique de manière fondamentale même en faisant partie du gouvernement. Je pense que ça va être très difficile pour les dirigeants du parti des Verts en Allemagne de trouver quelle coalition construire pour arriver dans les faits à une politique progressive.
Le parti d’extrême droite AfD recule quant à lui de 2,1 point par rapport à 2017. Le parti de gauche Die Linke serait à 4,9%, soit moins que les 5% nécessaires pour être représenté au Bundestag.