La dégradation du système éducatif ne date pas d’aujourd’hui. Les gouvernants cherchent à apporter des solutions et tous les ans nous faisons l’évaluation. Des actes majeurs ont été posés. Ou certainement. Avec des efforts en direction des formateurs dont les conditions de vies auraient été améliorées. Il n’est pas question de faire le bilan, mais de questionner chaque démarche entreprise. Nous ne sommes plus au stade du choix de la stratégie à adopter pour freiner la marche vers une radicalisation du mouvement syndical. A une organisation syndicale, on en a ajouté d’autres pour semer la belle discorde. Et aujourd’hui chaque acteur qui se donne pour mission de défendre les intérêts de l’Etat, regarde bien ce qu’il y gagne.
Les syndicalistes ne font pas du volontariat. Ils cherchent aussi des assises financières confortables pour préparer la retraite. Certains, en tous les principaux leaders sont membres des principales institutions dont le rôle est de s’occuper des questions de protection sociale. La caisse de prévoyance sociale, le conseil économique et social regroupent bien d’entre eux. Et à ce niveau, on ne parle pas de protestation, ni de contradiction. Parce qu’ils sont tous d’accords de manger ensemble. Manger et se taire. Et dans ces conditions l’Etat peut prendre les décisions les plus importantes en douce sans rencontrer des obstacles.
C’est la marche à suivre. Les anciens ont dû faire des concessions. C’est Aboubacar Soumah du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée qui voulait changer des règles, mais il comprend désormais. Et ça va. L’Institut National d’assurance maladie obligatoire devrait aider à trouver une des solutions aux problèmes qui sont évoqués par les travailleurs. 5% à prélever sur les salaires de chaque fonctionnaire. L’objectif est de préparer tous ceux qui travaillent pour l’Etat à faire face à leurs problèmes de santé, sans avoir à tendre la main ou faire appel aux SOS.
Mais cette fois c’est le Syndicat des enseignants qui a apparemment joué le rôle clé de sensibilisateur sur le terrain. Ceux parmi les formateurs qui ne sont pas d’accord, ne peuvent pas se fâcher. Ils ne sont pas nombreux et ils ont presque accompagné hier le pouvoir dans sa quête de déstabilisation d’un mouvement qui a longtemps tenu tête aux décideurs. Nous y voilà, chacun est devant son propre piège. Le gouvernement gagne, alors que les défenseurs des intérêts des travailleurs se font la guerre. L’inamo pour les fonctionnaires de tout bord, c’est avec joie. Mais les 5% peut-être trop élevés pour des salaires qui sont encore à des niveaux les plus bas.
On ne pourra pas s’en sortir si vite, si nous restons braqués sur ces intérêts multiples que chaque groupe voit d’abord pour ses membres. C’est le syndicalisme en Guinée, qui dit avoir obtenu beaucoup de résultats au cours des dix dernières années. Oui il y a eu augmentation de salaires et des primes ont été payées à certains enseignants pour les encourager. C’était aussi l’une des solutions de la crise dans le secteur de l’éducation mise en œuvre par un autre groupe de syndicat, opposé au SLECG de Soumah. Ils ont tous en réalité, le même comportement.