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Monsieur le Directeur Général
Depuis belle lurette, le ras-le bol couve dans les Services de la RTG en termes non seulement de Conditions de vie et de travail, mais aussi en matière de crise de confiance entre les travailleurs profondément divisés par des considérations Souvent entretenues par tierces personnes. Le Syndicat, dans son rôle d’instance sociale Constructive, a été souvent sollicité pour éviter le pire et a tout le temps tenté de régler les crises sans succès à cause de la réticence de la Direction Générale de la RTG.
Votre administration a toujours fait preuve de méfiance et surtout de mépris vis-à -vis du Syndicat qui, pourtant, a sauvé l’image de notre institution médiatique á plusieurs reprises dans l’ombre pour éviter tout scandale chez nous.
Monsieur le Directeur Général !
Votre administration a entretenu des stratégies de diviser pour régner, le clanisme et les frustrations dans le milieu du travail. Vous avez instauré aujourd’hui à la RTG, un environnement invivable pour les travailleurs. Au lieu d’œuvrer pour l’harmonie entre les travailleurs et le mérite de ceux-ci, vous avez plutôt alimenté des divisions et avez tué les compétences. Beaucoup de journalistes, techniciens et caméramans évoluent actuellement en dehors de leur lieu de travail, la RTG. Vous avez créé de nouvelles relations basées sur le clanisme. La RTG est une grande maison qui, il y a des années, offrait un environnement gai, convivial où les travailleurs se côtoyaient et se fréquentaient. Depuis déjà plus de trois ans, ce media de service public a perdu ses valeurs. Au cours de votre gestion, vous avez hautement politisé l’institution. Vous avez exclu beaucoup de travailleurs en raison de leur appartenance ethnique.
Monsieur le Directeur General !
Aujourd’hui, les travailleurs de RTG nous chargent de vous faire part de leurs revendications.
1-L’amélioration de leurs conditions de travail :
Équipement des différents services de la RTG :
Nous sommes en manque criard de moyens techniques. Pas d’ordinateurs de travail pour les services de : Rédactions de la Radio et de la télévision nationales, Langues Nationales KIBARO, sports, pas de fauteuils de studios, pas de salle de montage, de réseautage rédaction, de salle de montage non équipée, pas de connexion internet et de matériels d’enregistrement pour la radio nationale et la disparition du service technique extérieur.
L’insuffisance d’équipements professionnels : caméras professionnelles et accessoires, des dictaphones ou des enregistreurs, manque de reportphones et de cars de reportages pour la retransmission en direct à la radio et à la télévision des évènements d’envergure ou de portée nationale.
Un parc automobile défectueux qui manque de véhicules depuis des années. Pour toute la RTG (KOLOMA ET BOULBINET), nous n’avons que deux véhicules pour combien de localités et quartiers à franchir à la quête de l’information. Vous-même, détenez un pick-up qui devrait servir de déplacement pour des reportages. Vous l’avez reçu des autorités de notre département en l’occurrence de notre Ministre sortant Monsieur Amara SOMPARÉ. Vraiment, les travailleurs de la RTG éprouvent d’énormes difficultés dans leur mobilité. Les véhicules vieillissants qui tiennent encore ne sont pas entretenus. Par le manque d’entretien, les véhicules de reportages n’existent plus. Pire, notre chaîne (Radio et Télévision) ne couvre pas aujourd’hui tout le territoire national. Par conséquent, nous sollicitons l’obtention des moyens logistiques suffisants (Véhicules de reportage, des bus de transport des travailleurs)
Réhabilitation et équipement des sept (7) bureaux régionaux de la RTG.
Réhabilitation du pylône de la RTG
2-L’engagement des stagiaires de la RTG (Koloma et Boulbinet) à la fonction publique.
Vu l’implication combien bénéfique de ces jeunes stagiaires dans le fonctionnement de la RTG, nous sollicitons leur intégration à la fonction publique. Oui, nous avons besoin de ces jeunes. Ils ont rendu et continuent de rendre énormément de services à la RTG. De par leur engagement et leur disponibilité, ils s’impliquent dans la production et la diffusion des éditions et certaines émissions à la Radio et à la Télévision. Et de surcroît, la plupart d’entre eux ont fait dix (10) ans ou plus sans situation. Depuis des années, vous auriez ouvré pour aider ces jeunes qui ont tant souffert sans primes de motivation pour la majorité á intégrer la fonction publique, mais vous aviez plutôt déclenché un combat acharné contre ces jeunes talents jusqu’à leur attribuer le titre de PRESTATAIRES BENEVOLS. Aujourd’hui, Nous vous mettons devant les faits pour vous amener à mesurer votre responsabilité dans la gestion des dossiers de ces jeunes stagiaires. A cela, vous avez même empêché a la HAC, l’obtention des cartes de presse professionnelles á ces stagiaires.
3-Nous vous interpellons á vous employer pour la réinstauration de la liberté de ton pour la promotion de l’expression plurielle sur nos antennes.
4 – La réhabilitation de la RTG2 BOULBINET : Avant l’avènement du CNRD le 05 Septembre dernier, les bureaux de cette station qui a vu naitre cette télévision Nationale étaient invivables. Les édifices étaient dans un état de délabrement poussé et les équipements insuffisants. Ceux qui existaient étaient vétustes. Ce qui, du coup, rendait la tâche difficile aux travailleurs de cette télévision de proximité. Le pire se vit depuis le lendemain la prise effective du pouvoir du Colonel Mamadi DOUMBOUYA et du CNRD lorsque des personnes mal intentionnées se sont attaquées aux installations de cette RTG. Cet acte de vandalisme a causé d’énormes pertes matérielles. Studios, régies, tables de montage, cameras, enregistreurs, archives, plateaux de présentation, meubles, postes téléviseurs, climatiseurs, installations électriques et commodités, des édifices, portes, fenêtres et vitres, tous pillés et emportés. Aujourd’hui, le défi qui se pose á nous tous, mais surtout à vous, c’est de concevoir un document bien fouillé qui servira de bréviaire aux nouvelles autorités pour la relance de cette chaine de proximité.
5-La mise en place d’une commission mixte pour évaluer les dégâts enregistrés à la RTG2 BOULBINET
6- Nous exigeons les audits de votre gouvernance, afin de permettre de comprendre la gestion des fonds issus des pages commerciales (spots publicitaires, Communiqués) ainsi que des partenariats avec des groupes miniers et d’autres entités.
7- Nous exigeons également les audits au tour de l’utilisation des fonds décrochés du droit d’images d’une société française TEMA.
8-Nous exigeons un traitement équitable des travailleurs de la Radio et de la Télévision en termes d’accès à l’information. En termes clairs, nous exigeons que la Radio Nationale soit associée au même titre que la télévision á la couverture médiatique des Ministères, des institutions républicaines et les entreprises. Désormais, que la facture de tournage et de diffusion soit commune pour les deux chaînes, que la RTG fonctionne en groupe (RADIO -TV)
9 -Nous exigeons votre détermination á ce que les actes de décision officiels (Décrets, communiqués et ordonnances) des pouvoirs publics soient diffusés d’abord à la Radio Nationale pour la RTG Koloma et á la RKS pour la RTG 2 Boulbinet avant les télévisions (TV KOLOMA ET BOULBINET), puisque la Radio annonce et la Télévision montre.
10-La formation des cadres et du personnel de la RTG
11-Nous exigeons le payement et la revalorisation des primes de
Weekend, des primes de nuit et de matin 05H aujourd’hui ainsi que le payement des primes et arriérés des présentateurs de la Télévision et de la Radio Nationales.
12- Nous exigeons á ce que vous Directeur Général, que vous nous justifiez vos motivations en ce qui concerne le recrutement sans appel d’offre et dans des conditions opaques d’une société de gardiennage visible à tous les niveaux du local de la RTG Koloma. Nous pensons que l’argent de la RTG doit être utilisé á bon escient.
13-Nous exigeons le payement des ristournes et primes des reporters et techniciens de la RTG, qui, depuis près de deux ans sont restés sans leurs dûs, bloqués sans justification par vous Monsieur le directeur général. Pendant ce temps, ces travailleurs continuent à renflouer les caisses de la RTG à travers les reportages et les Publi -Reportages.
14- Nous exigeons le rétablissement des journalistes, animateurs et des émissions injustement suspendus sans note de service Comme : SAMEDI ENSEMBLE, RETROVISEUR et son animateur Bouba CAMARA,
KOLOMA DÉBATS á la Radio Nationale, le retour de Sorel KEITA dans les créneaux d’animation (KOLOMATIN ET ZENITH) et Abraham CAMUS CAMARA.
15-Nous exigeons la fin des actes de discrimination ciblés contre certains travailleurs alimentés par vous monsieur Directeur Général.
16- Les chauffeurs du parc automobile sont payés á 500mille francs Guinéens par mois. Cette somme ne couvre pas leurs besoins. Pire, cette modique somme n’est pas parfois payée á temps. Selon leur témoignage, pour trois mois impayés, votre gouvernance ne paye parfois qu’un seul mois. Aujourd’hui, vous devez ainsi des mois d’arriérés à ces chauffeurs. Nous exigeons qu’ils rentrent en possession de leurs dus surtout qu’ils sont soumis à un régime particulier de roulement :
-Un premier groupe : A 05 H du matin pour chercher certains travailleurs programmés á l’antenne
-Deuxième groupe : A 05H30mn pour le même exercice
-Troisième groupe : 21 H pour accompagner les travailleurs du Journal télévisé
– Quatrième groupe : A 1H du matin pour accompagner une autre équipe des travailleurs.
17- Nous exigeons le rééquipement immédiat de la RTG koloma qui risque de s’arrêter d’un moment à l’autre lié au fonctionnement d’un seul appareil dont le son est géré en Chine selon le témoignage des techniciens de la chaîne de Télévision Nationale.
NB : Le Syndicat prend acte de toutes les revendications des travailleurs de la RTG et du droit de retrait du journal parlé.
Monsieur le Directeur General !
La non satisfaction d’ici le Lundi, 25 Octobre 2021 de nos revendications nous conduira nous syndicalistes, à déclencher une grève générale illimitée.