Un module de formation à l’intention des journaliste guinéens a démarré ce 11 septembre 2021 à Conakry. Ce samedi, 11 septembre 2021, dix journalistes du groupe HADAFO MÉDIAS, ont bénéficié ce premier geste, au siège dudit groupe. Objectif, outiller les hommes de médias sur le journalisme sensible aux conflits et sur la gestion des rumeurs.
Un partage d’expérience avec la presse à un moment où le pays traverse un vide institutionnel né du renversement du régime d’Alpha Condé le 5 septembre dernier par les forces spéciales dirigées par le lieutenant colonel Mamadi DOUMBOUYA.
« Dans la couverture médiatique d’un conflit, le journaliste professionnel est celui-la qui prend aucune position dans un jeu d’intérêts qui oppose des protagonistes. Il doit chercher à comprendre les raisons cachées du conflit en emmenant les camps opposés à les avouer à travers des formats journalistiques comme des interviews ou encore des entretiens », explique Bangaly CAMARA, formateur.
L’autre point abordé, c’est le traitement de la rumeur qui est une vérité incomplète. À cet effet, le formateur a expliqué qu’une rumeur ne doit jamais être sous-estimée par un journaliste. « Toutefois, il doit faire preuve de professionnalisme en se renseignant sur l’historique des faits. Devant n’importe quelle rumeur, il y a forcément une part de vérité », résume cet ancien directeur général de l’institut supérieur de l’information et de la communaution (ISIC) de de Kountia et journaliste de profession.
Les journalistes participants disent avoir assez appris. « On avait souvent cette ignorance dans le traitement de l’information sur les conflits notamment domaniaux qui sont toujours d’actualité dans notre pays. À travers cette formation, on sait désormais comment s’y prendre. Cela nous a vraiment renforcés surtout quand on sait que notre pays traverse en ce moment une période difficile, une période sensible. On a aussi appris comment traiter l’information en cette période », se réjouit Mamadou Saliou BAH, journaliste reporter à Espace TV Guinée.
Vu l’importance de cette formation, Bangaly CAMARA renchérit qu’elle pourrait se poursuivre dans d’autres organes de presse de la capitale. À la fin de ce module, les initiateurs s’attendent à ce que les médias guinéens fassent un travail professionnel.
Justin Lewa LENO