Le médiateur de la CEDEAO est rentré au pays après un séjour à Conakry. En mission de cette instance sous régionale, Boni Yayi a rencontré des acteurs socio-politiques pour discuter des questions du retour à l’ordre constitutionnel. De sa part, Dr. Faya MILLIMOUNO, coordinateur de la Coalition politique pour la Rupture (CPR), ces rencontres ont permises à classe politique de révéler les causes réelles du blocus des activités de la transition notamment le « mensonge et la manipulation « .
« La première leçon que nous avons tiré, cette rencontre nous a permis de comprendre que beaucoup de mensonges se disent dans notre pays. Beaucoup de manipulations es font également. J’en veux pour exemple quand il y eu report du premier programme prévu pour le mardi 23, il y a pas ce que les gens n’ont pas dit dans les médias, sur les réseaux sociaux. « Le CNRD ou le gouvernement impose les leaders a rencontrer le médiateur. Le médiateur refuse de rencontrer les acteurs si tel ou tel acteur ne vient pas. » On nous a fait circuler une liste de coalitions que le médiateur exigerait qu’il faut les rencontrer sinon il ne rencontre pas d’autres. Il y’a aucun acteur légal que médiateur n’a refusé de rencontrer. Ça c’est de la manipulation, c’est du mensonge. Donc la première chose, c’est qu’on a eu la vérité, parce que le médiateur en a profiter de faire une communication là-dessus. », a-t-il précisé avant de renchérir que : « Ce pays là va se construire lorsque chacun va réaliser que le mensonge ne construit pas, nul part dans le monde ».
Par ailleurs, le président du Bloc Libéral a fustigé le décalage de la durée accordée aux uns par rapport aux autres pour rencontrer le médiateur.
« Il y’a eu la possibilité pour chaque coalition de rencontrer le médiateur et sa délégation, même si nous, nous avons désapprouvé le fait que le temps qui a été donné aux uns soit différent à celui qui a été accordé à d’autres », s’indigne Dr. Faya.
Pour ceux qui pensent que ce temps minime accordé à certaines coalitions telle que la CPR, s’explique par le fait que celle-ci soutient le CNRD, et qu’elle n’aurait pas assez de revendications, Dr. Faya les redresse.
« En faite, ceux qui pensent cela font preuve de beaucoup d’ignorance. Par ce qu’on a des points de vue que nous défendons qui peuvent recouper avec ceux du CNRD ou du gouvernement. Ce qui n’est pas un crime par ailleurs. Mais nous ne sommes pas les porte-paroles du CNRD ou du gouvernement. Nous avons des choses à expliquer. Nous avons vécu en Guinée 🇬🇳, nous vivons là et nous comptons vivre l’avenir de ce pays. Nous avons donc une lecture des échecs du passé que la communauté internationale à travers le médiateur doit comprendre. Prenez l’exemple de 2008, 2009 et 2010. La communauté internationale a pesé de tout son poid pour nous ramener précipitamment à des élections. Mais ce qu’on a vécu après, elle n’a pas compris cela. Il faut profiter l’occasion pour mettre fin devant eux, par exemple le fait qu’il a fallu trois ans pour aller aux élections législatives, après l’investiture d’Alpha CONDE pour son premier mandat et qu’on ait eu au moins 60 morts. La communauté internationale ne sait pas tout cela. Il nous a fallu 8 ans pour que nous allions aux élections locales qui ne se sont jamais terminées. Donc le fait d’avoir un président ne veut pas dire que les institutions vont fonctionner correctement. Il va venir avec toute sorte de clientélisme, vouloir se préoccuper beaucoup plus des mandats qu’il va accumuler que des choses réelles qu’il va faire pour le peuple. », a-t-il souligné.
Tamba Pierre LENO