Le premier ministre guinéen de la transition dirigée par Colonel Mamady Doumbouya, a présidé la cérémonie d’installation des membres de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières CRIEF, tenue hier vendredi au ministère des Affaires Étrangères. Devant quelques membres de son gouvernement et des médias, Mohamed Béavogui a d’abord rassuré aux 19 membres, un soutien indéfectible avant de leur demander de jouer pleinement leur rôle.
Ces désormais policiers contre des crimes économiques auront pour charge, la poursuite des dossiers incriminant toute personne dans le détournement des biens publics. Poursuivant sa communication, le patron du palais de la colombe a rappelé que notre pays qui a produit quatre milliards de dollars l’année dernière comme chiffre d’affaires dans la production de la bauxite, s’est retrouvée avec cinq mille milliards d’aérrérés au compte de la même année. Toute chose qui a emmené le PM de s’interroger sur l’orientation des fonds de l’État issus de nos ressources et du contribuable, avant de revenir sur la mission des élus à cette Cour.
« Votre rôle est autant plus important. Il s’agit de la justice impartiale, de celle éducative et de l’apprentissage pour tous. Mais aussi et surtout, de la justice de répression, parce qu’il faut punir les fossoyeurs de notre économie», a-t-il indiqué.
Avant d’aller au termes de sa communication, Mohamed Béavogui n’a pas manqué de regrets quant à la mauvaise gestion des fonds de l’État guinéen.
«Où va notre argent ? Je ne dirai pas que c’est dans nos écoles, nos hôpitaux et non plus dans l’investissement pour la construction et réabilittation de nos routes. C’est pourquoi votre rôlebe encore une fois, est important Messieurs les membres. Il faut désormais que l’argent aille dans la bonne direction afin de répondre à la politique de refondation de notre État, vu que nous ne sommes pas une nation pauvre».
Kaba KANTÉ