Les Néerlandais sont très remontés contre l’instauration d’un nouveau couvre-feu pour les restaurants et cafés. L’instauration d’un passe sanitaire fait aussi partie des mesures récusées par les protestataires. La journée de samedi puis la soirée ont été marquées par de nouvelles manifestations dans plusieurs localités, et notamment à La Haye, où siège l’exécutif. Elles n’ont cependant pas atteint le niveau de violence de la soirée de vendredi.
Les mesures restrictives décidées par le gouvernement néerlandais ne passent toujours pas.
Après les débauches de violences de vendredi soir qui ont fait deux blessés parmi les manifestants et un parmi les forces de l’ordre, le bilan est désormais de 51 arrestations dont la moitié de mineurs. « L’orgie de violence » ainsi qualifiée par le maire de Rotterdam avait poussé les organisateurs à annuler leur manifestation prévue à Amsterdam. Elle a tout de même eu lieu ce samedi. Quelques milliers de manifestants contre les mesures sanitaires se sont rassemblés dans la capitale des Pays-Bas ; ils se sont dispersés dans le calme en fin d’après-midi.
Pierres et feux d’artifice contre la police
Un scénario identique s’est déroulé lors d’un rassemblement de quelques centaines de manifestants à Breda, dans le sud du Royaume. En revanche, dans plusieurs autres localités, les unités mobiles de la police et de la maréchaussée royale ont dû intervenir, souvent avec des canons à eau. Un centre de vaccination a été victime d’un léger incendie à Emmen près de la frontière allemande sans que ce soit encore qualifié d’incendie volontaire par le parquet.
Dans de nombreuses autres villes, comme Ruremonde, Almelo ou Urk, la police a été prise à partie par des émeutiers de même qu’à La Haye, le chef-lieu administratif. De petits groupes d’émeutiers à nouveau très jeunes comme à Rotterdam qui ont à de nombreuses reprises jeté des pierres et des feux d’artifice sur la police.
Rfi.fr