Les Portugais votent ce dimanche 30 janvier pour des législatives anticipées. Le scrutin a été convoqué après l’échec du Premier ministre Antonio Costa à faire adopter son budget fin octobre 2021. Le retrait de ses alliés de gauche avait signé la chute du gouvernement socialiste et la convocation de nouvelles élections. En raison du Covid-19, un vote anticipé a été ouvert il y une semaine.
Dans les sondages, le parti socialiste reste en tête avec 38% des intentions de vote devant le centre droit à environ 30%. Le parti d’extrême-droite Chega, récent dans le paysage politique, est en progression et se retrouve au coude à coude avec le parti du Bloc de gauche, pour devenir la troisième formation politique de l’hémicycle.
Sept ans après le rassemblement inédit de la gauche, la tâche s’annonce ardue pour les socialistes portugais. Le parti d’Antonio Costa, donné favori des législatives, aura s’il l’emporte davantage de difficultés à trouver une coalition pour gouverner. De plus, la gauche socialiste et la droite sociale démocrate sont au coude à coude dans les derniers sondages. Le résultat des législatives est plus que jamais suspendu à la participation et au vote utile.
Le gouvernement Costa a pourtant réussi à relancer la croissance, après des années d’austérité ; il a augmenté le salaire minimum de plus de 200 euros, ce qui le porte à 821 euros mensuels. Insuffisant, dit la gauche radicale qui exige plus d’efforts sur le pouvoir d’achat et les services publics.
L’extrême droite en embuscade
Ces deux dernières années, la pandémie a touché de plein fouet l’économie des entreprises et des foyers portugais. Le tourisme s’est effondré; et la question des salaires, de la pression fiscale et du niveau de vie sont au cœur des préoccupations des électeurs.
Dans ce contexte, la droite nationaliste espère ravir la troisième place à la gauche radicale. Au Portugal, l’émergence des nationalistes s’est faite plus tard que chez de nombreux voisins européens. Mais 48 ans après la fin de la dictature de Salazar, le parti Chega est en constante progression dans les intentions de vote.
« Des tas de questions n’ont pas été soulevées pendant la campagne électorale selon moi, celle du logement principalement, mais aussi l’emploi »
RFI