Les fidels musulmans de Guinée, à l’instar des autres du monde, vont célébrer la fête de Ramadan ce jeudi, 13 mai 2021. Une célébration qui se passe sans commentaire suite à la cherté des prix sur les différents marchés de la capitale. Tel est le constat de notre rédaction à la veille de ladite journée de jouissance.
Il est 9h, nous voici au grand centre commercial de Madina. Le marché déjà envahi par les clients venus de partout pour se procurer de quoi fêter.
A notre premier geste, nous rencontrons Fatoumata CAMARA, venue acheter les habits de fête pour sa maman. « La robe que j’ai choisie m’a coûté 340.000 francs guinéens. Je trouve ce prix extrêmement cher mais j’ai pas le choix », s’est elle lamentée.
Comme elle, Mamany KABA est aussi venu acheter ses habits de fête. II dit avoir trouvé les prix « exorbitants ».
« Une paire de chaussures que j’achetais à 180 000 GNF, m’a coûté aujourd’hui 220 000 , une chemise qu’on achetait à 80 000, on m’a vendu à 120 000 GNF », a-t-il ajouté.
Une situation insupportable pour de nombreux citoyens qui ont de sérieux difficultés à joindre les deux bouts et des marchands qui sont souvent accusés de mauvaise foi dans cette affaire. De leur part, les commerçants jettent l’éponge. Pour eux la cherté des prix sur le marché n’est pas liée à l’approche de quelle conque fête, mais plutôt une question d’intérêt.
Assise dans sa boutique, Mariama Simankan, vient de recevoir sa première cliente. Voici ce qu’elle a laissé entendre à notre micro, après leurs échanges.
« En cette proche de la fête, les clients se font rare . Ceux qui viennent, dès qu’on leur dit le prix, ils sortent en criant que c’est cher. Les clients doivent comprendre que c’est indépendamment de notre volonté. On ne peut acheter la marchandise à un prix, payer le transport, les taxes et vendre sans rien avoir comme bénéfice. Avant l’approche de la fête, je pouvais revendre au mois dix à quinze robes par jours mais, par exemple, hier je n’ai vendu qu’une seule durant toute la journée », a-t-elle laissé entendre.
De là, direction Entag-marché, pour la suitede notre constat. Ici, les vendeurs de poulets attirent notre attention. En plus des placards de stockage de poulets, d’autres véhicules de vente de poulets sont stationnés ça et là. Les clients se bousculent. Chacun se cherche. Telle est l’image que présente ce marché situé dans la commune de Matoto en ce mercredi 12 mai.
Interrogé sur le prix par unité, un des acheteurs trouvé en pleine discussion, répond : « c’est vraiment cher, on dirait le prix à doublé. Ça grimpé de 45.000fg à 80.000 fg », s’est-il lamenté à notre micro.
Voulant savoir la cause de cette brusque hausse du prix, le vendeur ne s’est pas apprêté à notre question. Il se dit être très occupé par la clientèle pour nous répondre.
De passage, jetons coup d’œil à la boucherie de Sonfonia. A cet endroit, le kilogramme de la viande se négocie entre 60.000fg et 65.000fg avec os et de 80.000fg à 85.000fg sans os.
Tamba Pierre LENO +224 624 36 33 57