Le parti Bloc Libéral que dirige Dr Faya Millimouno, a tenu ce vendredi, 25 février à son siège, une conférence portant sur la présentation des propositions phares devant permettre la bonne conduite de la transition et des reformes constitutionnelles à venir. Développant un pan de son intervention, le président du BL a indiqué que le format actuel de la CENI guinéenne est source de conflits et de tensions permanentes entre les différents acteurs. D’où son option pour la mise en place d’une structure de gestion des élections, en remplacement de la Commission Electorale Nationale Indépendante.
L’organisation des élections ont toujours été sujet de polémiques en Guinée. C’est un constat fait en général par des observateurs nationaux et internationaux, toute chose qui a souvent démontré les faiblesses et les défis de l’organe électoral guinéen. Cet état de fait, soulève souvent des recommandations pour une réforme profonde afin d’aboutir à la naissance d’une CENI technique. Témoins de cette réalité historique de son pays, Dr Faya Millimouno, après des analyses qui l’ont permis à ressortir quelques lacunes et insuffisances majeures sur manière dont s’organise nos élections, n’a pas manqué de propositions aux membres du Conseil National de la Transition CNT. « Le format actuel de la CENI est source de conflits et de tensions permanentes entre les différents acteurs. Car la composition de la CENI renforce à la fois le caractère partisan parce que les acteurs sont juges et partie et ne défendent que les intérêts de leurs groupes. Nos analyses ont permis de ressortir parmi les lacunes et insuffisances majeures qui sont régulièrement constatées à l’occasion de l’organisation des élections, entre autres, l’interférence des partis politique dans la gestion de la CENI et son caractère partisan. Fort de tout cela, le Bloc Liberal propose la création dans la constitution, du Service National de Gestion Electorale (SENAGE) », a fait savoir cet acteur politique guinéen. Ce service selon lui, permettra désormais d’éviter que opposition et mouvance soient juges et partie à la fois. Cet organe dira plus loin, s’occupera de la préparation technique et matérielle de l’ensemble des opérations référendaires et électorales. Pour plus de crédibilité à ce futur service, le parti BL propose que l’équipe de Gestion du SENAGE soit recrutée sur la base d’un appel d’offre national. Les membres auront donc comme ancrage l’Assemblée Nationale et la Cour Suprême.
Autre sollicitation de cette formation politique, c’est aussi la mise en place ponctuelle du Conseil Consultatif Electoral (CCE), qui sera composé de représentants de candidats et de partis politiques en lice et sera mis en place auprès du SENAGE pour donner un gage de transparence aux élections.
Robert KOUNDOUNO